Qualité de l'Yvette,
une rivière sous haute surveillance
Atteindre le bon état écologique de la rivière et être en conformité avec la législation Européenne est un défi permanent pour le SIAHVY.
Un des axes de l'action du Syndicat est basé sur l'analyse permanente des paramètres d'évaluations de l'état écologique de l'eau de la rivière Yvette et de ses affluents.
Mesurer pour agir
Des dispositifs de mesures disséminés sur le Bassin versant, couplés avec des mesures ponctuelles et récurrentes sur le terrain, permettent de détecter rapidement les dysfonctionnements et les pollutions afin d'intervenir plus vite et plus efficacement, mais également d'agir sur les aménagements à réaliser à plus long terme.
Les classes de bon état des masses d’eau de surface (Mise en œuvre de la directive-cadre sur l'eau, MEDDE)
Mesures en continu, un diagnostic permanent
de la Qualité de l'Yvette
Le suivi en continu de la qualité des eaux de l’Yvette mis en place par le SIAHVY permet d’évaluer les paramètres physico-chimiques du cours d’eau.
Ce dispositif de suivi s’appuie aujourd’hui :
- sur un réseau de mesures pluviométriques raccordé à un poste de contrôle,
- sur 3 stations de surveillance de la qualité de l’Yvette : : Saint-Rémy-lès-Chevreuse (site 26 ), Orsay (site 52) , Epinay-sur-Orge (site 2) (voir carte ci-contre),
- et sur la réalisation systématique de campagnes de prélèvements régulières.
Une fois par an, les données collectées sont analysées en concordance avec les données pluviométriques et sont présentées dans le rapport de diagnostic permanent qualité Yvette.
Ce diagnostic permet d’apprécier objectivement la qualité de l’Yvette et de ses affluents en se conformant aux critères de la DCE.
Il permet également de sensibiliser les communes à poursuivre les contrôles de conformité des branchements au vu de l’impact de l’ammonium sur l’Yvette.
Le suivi de l’évolution des paramètres physico-chimiques de la rivière, permet de mieux cibler les actions à mener et de mieux évaluer l'impact des politiques communales en identifiant celles qui sont efficaces.
Résultats et conclusions
Les données collectées sur les différents sites de mesure, en concordance avec les données pluviométriques, sont analysées.
L’évolution des paramètres permet de dégager des conclusions quant à la qualité de l’Yvette par temps sec et par temps de pluie.
Phyt’Eaux Cités 
Pour limiter l’emploi des produits phytosanitaires dans les collectivités
Les produits phytosanitaires (herbicides, insecticides, fongicides) sont une menace pour la ressource en eau et ont des effets néfastes sur notre environnement (faune, flore, qualité de l’eau), mais également sur notre santé (risque de cancer).
Leur usage croissant dans les zones urbaines, est une cause majeure de pollution des rivières en Île-de-France, sur les bassins versants de la Seine, l’Orge et l’Yvette.
Initié dès 2007, Phyt’Eaux Cités est un programme destiné à limiter l’utilisation des produits phytosanitaires, afin d’agir à la source des pollutions et d’améliorer la qualité de l’eau prélevée pour la production d’eau potable.
Cette initiative du Syndicat des Eaux D’Île-de-France (SEDIF) auquel se sont associés 11 partenaires dont le SIAHVY, a été lancée pour une période de 4 ans (2007-2010) sur un territoire de 73 communes et s'est soldée par un bilan très positif. L’action Phyt’Eaux Cités entre désormais dans une seconde phase (2012 à 2016), sur un territoire élargi à 110 communes (73 communes de la première phase + 37 nouvelles communes)
Le SIAHVY, un rôle fédérateur d’information et de pédagogie
Le SIAHVY compte l’engagement de 28 communes (sur les 31 mobilisables) ainsi que l’Université Paris-Sud. Il intervient dans le programme en tant que mobilisateur territorial pour inciter les collectivités à s’engager dans l’action et suivre leur progression.
Depuis son implication, le SIAHVY a organisé 3 journées de démonstrations de techniques alternatives à l’utilisation des produits phytosanitaires, qui ont pour but de présenter, aux collectivités engagées, des solutions différentes, de désherbage (thermique, paillage, couvre-sol…) et de lutte biologique.
À ce jours, 8 communes mobilisées par le SIAHVY ont obtenu le label « zéro phytosanitaire »
Phyt'eaux cités en détail
L’action auprès des communes :
Les collectivités qui s’engagent dans l’action Phyt’Eaux Cités sur la base du volontariat bénéficient des actions suivantes :
- audit de leurs pratiques d’application des produits phytosanitaires en espaces publics (voiries et espaces verts),
- formation théorique et pratique des personnels, responsables techniques et élus à l’emploi raisonné des produits phytosanitaires,
- mise en place d’un plan de gestion des espaces verts, permettant d’identifier les zones où il est inutile de désherber et les zones où le désherbage est nécessaire. Ces dernières sont alors gérées en fonction de leur risque de transfert de produits phytosanitaires vers les eaux de surface,
- suivi annuel sur la mise en place des mesures proposées et des éventuelles difficultés rencontrées.
Les collectivités dont la gestion des espaces verts et voiries est déléguée à des prestataires intègrent des clauses environnementales au cahier des charges les liant à leurs prestataires.
Des outils de communication sont mis à disposition des collectivités pour informer leurs administrés des actions engagées en vue de la limitation, voire de l’arrêt de l’utilisation des produits phytosanitaires et pour inciter les autres utilisateurs (particuliers, jardinier amateur) à suivre leur exemple.
Enfin, l'organisation de journées thématiques sous la forme de démonstrations de techniques alternatives et présentation de matériels par des prestataires ou de conférences sur une problématique spécifique (exemple : entretien des cimetières), complète cet ensemble de mesures.
Le suivi de la qualité de l’eau
Réalisé pendant toute la durée de l’action, les analyses portent sur la recherche de 115 pesticides, afin de produire des données pertinentes, et mesurer l’impact de l’action à long terme sur la qualité de l’eau.
Fréquence des campagnes de mesures :
- bimensuellement dans 5 stations principales (Yvette amont, Yvette aval, Orge amont, Orge aval, Rémarde aval).
- 6 fois par an (mars, avril, mai, juillet, septembre et novembre) dans 3 stations complémentaires (Yvette en aval de la confluence avec la Mérantaise, Renarde aval, Prédecelle aval).
Bilan de la phase 1 (2007-2011)
- 66 collectivités engagées (sur les 73 du périmètre)
- Consommation des produits phytosanitaires divisée par 5.
- 8 collectivités ont totalement arrêté l’usage des produits phytosanitaires.
- Réduction de 67 % des flux de phytosanitaires entre 2007 et 2011 (dans l’Orge en aval immédiat de l’Yvette, en sortie du territoire Phyt’Eaux Cités.)
- Les pics de pollution lors des évènements pluvieux ont disparu.
Bilan intermédiaire de la phase 2 (2012-2016) en juin 2015
- La phase 2 concerne 110 communes,
- 81 communes engagées (ou réengagées) soit 74%,
- 3 communautés d’agglomération et l’Université Paris-Sud.
Concernant la qualité de l’eau, les flux de produits phytosanitaires sont stables depuis la fin de la phase 1.
A l’issue de chaque bilan annuel, l’avancement des communes est récompensé par la remise d’un diplôme. A chaque étape franchie correspond l’attribution d’une feuille de trèfle supplémentaire. Le tableau ci-après présente les critères d’attribution des diplômes :
Coeur : à la signature du la convention | ![]() |
1 feuille : à la réalisation et restitution de l’audit et formations effectuées | ![]() |
2 feuilles : Justifier de l’existence d’un document de plan de gestion réalisé dans le cadre de PHEC ou autre et/ou justifier d’un faible niveau d’intrant / habitant Et/Ou Justifier d’un faible niveau d’intrant / habitant |
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3 feuilles : Concrétisation du plan de gestion sur les sites pilotes ou sur un échantillon de sites à risque élevé si les sites pilotes ne sont pas encore définis. Ou Sites pilotes en zéro phyto Ou Respect à 75% des points réglementaires et des bonnes pratiques ET Justifier d’un faible niveau d’intrant /habitant Ou Réalisation et restitution de l’audit et formations effectuées ET justifier d’un faible niveau d’intrant/habitant |
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4 feuilles : Zéro phyto l’année concernée sur l’ensemble de la commune Ou Plan de gestion concrétisé sur l’ensemble de la commune ET respect d’une liste de points réglementaires ciblés ET justifier d’un faible niveau d’intrant/habitant |
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